Résumé : Le numérique bouleverse notre façon de travailler, de lire et de penser. C’est pourquoi, il est dans l’objectif de faire acquérir aux migrants les compétences nécessaires à l’intégration sociale, professionnelle et au développement personnel afin de favoriser les liens des réfugiés avec leur société d’accueil. Il n’y pas d’accueil possible dans la durée sans intégration, et cette intégration commence par la maîtrise des outils informatiques qui deviennent de plus en plus indispensables dans la société aujourd’hui. L’idée ici est de réfléchir sur comment mieux accueillir les publics migrants en réduisant les inégalités numériques entre citoyens.
Face à ces difficultés linguistiques et cette précarité sociale, la plupart des migrants n’ont pas accès au numérique car n’ayant reçu aucune formation ne serait-ce pour leurs démarches administratives. Rappelons que l’informatique de nos jours occupe une place importante dans notre quotidien, la plupart des démarches administratives sont informatisées et nécessite un minimum de compréhension et de formation. A leur arrivée, les migrants ne tardent pas à comprendre que leur intégration dépendrait non seulement d’une meilleure maîtrise de la langue française, de l’apprentissage des codes culturels, du travail, mais aussi de l’ordinateur. Il se rendent vite compte que pour chercher du travail, s’inscrire à Pôle emploi, à la CAF et même à la préfecture, il est indispensable de maîtriser l’informatique. Cette formation à l’informatique va amener ceux qui en sont le plus éloignés vers l’autonomie numérique; elle doit être la principale mission des centres d’accueil après l’apprentissage de la langue. Face à la transformation des services publics, on y voit une condition essentielle de l’accès aux droits, à plus forte raison pour les migrants, qui rencontrent des problèmes à la fois linguistiques, socio-économiques et professionnels.
Pour le cours de développement durable avec Mme Vigroux, notre projet s’intitule : l’apprentissage de la langue française comme outil d’intégration socio professionnel pour les publics migrants, d’où l’idée pour moi de faire le lien en parlant dans cet article de l’utilité de l’informatique pour les réfugiés.
Actuellement en France, c’est l’Etat qui finance l’accueil des réfugiés. Mais les collectivités locales, qui sont en première ligne pour gérer l’hébergement, l’accompagnement, la scolarisation des enfants, sont obligées de compléter les fonds nationaux, qui ne couvrent pas toute les dépenses. Autant dire que sans financement le sort des migrants n’est pas prêt d’être pris au sérieux.
Notre projet de centre social fictif pour les migrants qu’on présentera pour le cours de Mme Vigroux, aura pour but de travailler en coordination avec les services sociaux, des associations d’accompagnement à l’emploi et d’apprentissage du français. Des parcours d’apprentissage du français par le numérique seront élaborés avec certaines associations linguistiques. On voit ici dans l’inclusion numérique, un levier d’insertion au même titre que la langue ou le travail.
Toutefois faut il rappeler que le vrai obstacle, après la maîtrise de la langue et des outils informatiques, c’est l’accès à l’emploi. C’est tout un processus qu’il faut revoir allant du droit à la vie, à la santé, à la sécurité, à l’éducation pour les enfants et surtout à l’insertion professionnel qui permettra aux migrants d’être autonomes, actifs et productifs.
DIOP Papa