Le CHRS Maison Coquerive est habilité à recevoir un public mixte, d’adultes seuls ou en couple, avec ou sans enfant. Il dispose de 120 places d’accueil, en hébergements éclatés situés à Étampes, ou en logements semi-collectifs dans un pavillon.
Les personnes sont admises à la suite d’événements ayant entraîné une rupture d’hébergement : conflits de famille, violences intrafamiliales, sortie de soins, fin d’incarcération, expulsion locative…
Elles peuvent avoir traversé une période d’errance plus ou moins longue. Le CHRS leur propose un toit et un accompagnement socio-éducatif qui leur permet d’acquérir les compétences nécessaires à leurs indépendances et leur réinsertion sociale.
Suite à l’entretient d’Alix avec la directrice du CHRS maison Coquerive à Étampes, nous avons très vite pu remarquer qu’il existait une fracture numérique assez forte au sein du public dont le CHRS s’occupe, public en situation précaire et peu autonome.
Mais il existe aussi un décalage numérique, ce décalage s’exprime à travers la dématérialisation des démarches administratives, l’usage de plus en plus récurrent aux mails et aux formulaires numériques alors qu’en parallèle le public cible a, lui, peu recourt à l’utilisation du numérique et cela par manque concret de moyen matériel.
Mais là où cette fracture numérique peut aussi démontrer une influence négative sur la réappropriation et/ou l’acquisition de moyens d’indépendances actuels c’est dans le fait qu’aujourd’hui les travailleurs sociaux accompagnent chaque personne prisent en charge pendant toute la durée de leurs séjours et les aident à s’investir dans un projet individualisé. Différentes problématiques sont abordées, en fonction des besoins de chacun : l’accès aux soins, à la vie sociale, à la culture, l’insertion par le travail, l’accompagnement vers le logement (Le CHRS s’appuie sur un réseau de partenaires spécialisés).
Or toutes ces démarches, toutes ces problématiques auxquelles les travailleurs sociaux et les usagers du CHRS essayent de répondre ensemble nécessitent selon les situations une utilisation plus ou moins fortes de l’outil numérique. L’insertion professionnelle devient plus difficile et longue sans le recours aux envois de cv et lettres de motivations, l’inscription à des ateliers Pôle Emploi ou la prise d’information sur les nouveaux besoins en termes d’emploi et les compétences requises pour ces postes. Sans oublier qu’aujourd’hui internet et l’informatique de manière générale sont des outils d’apprentissage et de formation à part entière et savoir utiliser cet outil informatique est en soi un domaine de compétence à part entière dans une majorité d’emploi.
De plus du côté des professionnels » tout est fait via le numérique, chaque professionnel a un téléphone relié à une boîte mail pro’, tout se fait par mail, les plannings etc, il n’y a quasiment plus de papier, ce qui nous a fait gagner de la place et du temps… »
C’est donc un réel besoin qu’à le CHRS à ce que les gens apprennent à utiliser les outils numériques et comprennent comment bien les utiliser. Et par conséquent que les usagers développent les réflexes nécessaires afin de consulter leurs mails, rester informés accédés plus facilement aux démarches administratives, avoir des retours plus rapides et parfois instantanés grâce à l’outil internet/téléphonique. C’est pour le CHRS une réelle opportunité de mieux remplir sa mission d’accompagnement que de passer par le numérique, cela est même primordial et représente un pas de plus vers l’autonomie des usagers.
Dans ce contexte de précarité et fracture numérique SLOCS se présente comme une excellente initiative afin de répondre à un besoin croissant de matériel connecté permettant de répondre aux besoins des public en terme de gestion administrative, de joignabilité numérique grâce à un accès instantané aux mails et enfin une demande et un besoin d’accès à l’information et internet, tant et si bien que ce besoin soit un minimum guidée par le CHRS au moyen d’atelier d’apprentissage de l’outil internet et la sensibilisation à l’importance de savoir prendre les bonnes habitudes pour protéger ces données et sa personne sur internet.
Enfin, l’initiative étant basé sur le recyclage et le reconditionnement de téléphone, il y un vrai parti pris socio-écologique. On récupère ainsi des téléphones à très bas prix que l’on pourrait penser en fin de vie pour leur donner une nouvelle jeunesse grâce à une utilisation ciblée et ajustée aux besoins des usagers.
Alors, oui SLOCS peut être une solution qui a le mérite d’être abordable avec des téléphones à moindre coût. La mise en place d’un contrat de location tarifé un euro symbolique, permet de responsabiliser l’usager et le pousser à en prendre soin. Les smartphones types tels que l’Iphone 4 répondent à l’essentiel des demandes et besoins.
Article écrit par Harizi Imed – Badaire Alix – Gassama Abdel-Karim