Bien qu’elle fut largement abandonné, l’éducation thérapeutique du patient apprécie depuis quelques temps une croissance importante, grâce notamment, à la mise en place de diverses organisations représentatives, ainsi qu’une prolifération de connaissances éducatives, mises à disponibilité des patients, et enfin le développement de parcours spécialisés professionnalisant. L’expansion de ce concept amène à se questionner sur la genèse et la théorisation de cette discipline au profit des patients atteints d’une maladie chronique.
Plusieurs questions surgissent quant à l’intégration et la structuration de ce champs dans le système de soin actuel. En effet, il existe nombre de maladies chroniques et certaines sont bien plus lourde que d’autres. Ce qui pose le problème de la priorité d’accès des sujets à cette éducation. De plus, dans ce nouveau contexte de baisse d’effectifs médicaux, les futurs professionnels de santé devront adapter leur prestations et le services assuré aux patients, en repensant la relation médecin/patient. Enfin, se pose la, question du financement de cette branche.
La loi de santé publique d’août 2004 souligne le caractère prioritaire
de la prévention. Depuis, les interventions éducatives, dans le champ médical, se sont multipliées. L’éducation thérapeutique vise, en premier lieu, l’information des malades chroniques, puis établir un processus de décisions partagées comme la délégation de certaines tâches par les professionnels de santé à leurs patients et enfin l’émergence de nouvelles pratiques spécifiques et variées. Ces décisions viseront à développer une prise en charge permanente, par le patient, de sa maladie chronique.