Les migrants et le numérique

Le numérique englobe l’informatique, mais son périmètre est plus large car il recouvre aussi les télécommunications (téléphone, radio, télévision, ordinateur) et internet.

Aujourd’hui, tout le monde parle du numérique : les médias, les réseaux sociaux, les ministres et le gouvernement….Au quotidien, on ne peut plus imaginer nos activités sans smartphone ou sans les réseaux sociaux par exemple.

Le téléphone et les applications qu’il contient ex : Viber, Facebook, WhatsApp, Skype, le GPS, ainsi qu’une connexion internet….c’est à cela que ressemble aujourd’hui le kit de survie de ceux qui décident de quitter ou de fuir leur pays. Pour les migrants ces outils sont précieux, car quand ils décident de partir dans un autre pays, ils se retrouvent face à un nouveau monde où ils ne connaissent rien ni personne, parfois même sans aucun endroit où dormir.

Le numérique permet aux migrants de se faire des liens avec de nouvelles personnes grâce au téléphone ainsi que les cybercafés et les ordinateurs mis à disposition dans divers endroits accessibles au public, donnant, grâce également au wifi gratuit, un accès illimité aux services sociaux et administratifs en ligne, pour des inscriptions ou des validations, et facilite largement les premiers pas d’un étranger dans ses démarches. Cette fenêtre ouverte sur le monde conserve aussi le sentiment virtuel de proximité, avec son pays d’origine, et favorise le moral de l’individu et de ce fait, son adaptation. Echanges et entraide sur les réseaux, logiciel d’apprentissage d’une langue sur le web sont des exemples d’étapes essentielles facilitées par les technologies du numérique. Dans le contexte du migrant le téléphone devient vite un allié indispensable, qui permet l’entraide, la survie parfois.

La majorité des migrants qui arrivent en France par exemple, réussissent à s’intégrer aussi vite grâce aux liens qui se font par le biais du numérique. Ce dernier est devenu une nécessitée pour ne pas que le migrant se sente exclu dans le pays d’accueil, aussi pour garder le lien avec les membres de sa famille qui sont au pays d’origine et ne pas se sentir déraciné. On prend l’exemple de Carlos qui a décidé de fuir son pays la Colombie pour venir ici en France. En arrivant ici il ne connaissait rien ni personne, n’avait aucun endroit pour dormir, mais a rapidement su comment se débrouiller grâce au numérique. « Pour moi le numérique était fondamental pour savoir comment me débrouiller en France. Je le vois comme une carte de navigation. Je me suis retrouvé dans un territoire inconnu, dont je ne parlais pas la langue et je ne connaissais pas le code social. Cela m’a permis de me mettre en contact avec tous les gens qui m’ont aidé peu à peu ». Depuis Carlos avait repris ses études et a travaillé sur le développement d’un site destiné aux réfugiés.

Pour conclure, nous pouvant dire que le numérique s’est tellement répandu dans nos vies et dans tous les secteurs d’activité, que le fait de ne pas le maîtriser se révèle handicapant.

Saliha AGADIR

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