Le choix de cet article est de montrer les conditions de vie des migrants Comoriens à Mayotte. « Mayotte est un ensemble d’îles situé dans l’archipel des Comores, lui-même situé dans le canal du Mozambique et dans l’océan Indien. Mayotte est constituée de deux îles principales, Grande-Terre et Petite-Terre, et de plusieurs autres petites îles dont Mtsamboro, Mbouzi et Bandrélé » Données Wikipedia · Freebase
Mayotte est le « département français » où la présence d’étrangers est plus importante. En 2016, selon l’INSEE, à 41 % de la population de Mayotte, sont majoritairement Comoriens. La moitié est en situation irrégulière. D’après l’institut, en 2012, 84 600 étrangers résident à Mayotte, qu’ils y soient nés ou dans un autre pays : 95 % sont de nationalité comorienne. Ils sont considérés selon la loi française comme des clandestins, mais pas au regard du droit international. Soulignons que 94 % des étrangers âgés entre cinq et dix ans habitaient déjà à Mayotte en 2007.
Seuls 39 % des étrangers sont nés sur le territoire français. Peu avant 1995, date de la création du Visa Balladur1, les médias notamment comoriens et français n’apportaient pas une grande impotence de ce qui se passait dans cette île de l’océan indien gérée par la France et demandée par l’Union des Comores. Avec la mise en place du visa Balladur, l’immigration clandestine à Mayotte s’est augmentée considérablement et les expulsions des personnes en situation irrégulière a fortement enflées. La majorité de ces personnes expulsées y retournent, parfois, en mettant leur vie en danger. Le manque d’outils qui permet de comptabiliser le nombre de clandestins, il est très difficile d’être plus précis.
Ce sont des comoriens majoritairement jeunes qui ont quitté leurs îles notamment les trois autres de l’Archipel des Comores, pour venir vivre à Mayotte. Il est très certain qu’il s’agit rarement d’un voyage volontaire pour ces personnes car la majorité sont principalement déléguées par leurs familles pour qu’ils réussissent économiquement et pouvoir par la suite envoyer de l’argent pour aider ceux qui sont restés au pays. Un but qui n’empêche pas le cauchemars lié à la effacement brutale avec leur monde d’origine et à l’ adaptation rapide à un monde qu’ils ignoraient et qu’ils pensaient être meilleur.
La majorité de ces migrants meurent dans leur passage en mer. Ceux qui ont survécu face aux naufrages des KwasaKwasa deviennent sans exception la cible des poursuites et des intimidations de la part des mahorais. Les autorités locales et nationales s’essoufflent à vouloir contrôler l’entrée de cette population comorienne et leur arrivée ne semble pas du goût de la population de Mahoraise. Une situation agasse énormément le « 101ème département français » et qui met bien évidemment mal à l’aise l’État Français. Le but de l’article est de montrer comment les populations des trois îles de l’Archipel des Comores sont reçues dans l’Île de Mayotte( Maoré) .
Nous nous intéressons , à cet effet, sur la publicisation des médias par ce « problème social » qui était jusqu’à lors invisible face au public. Nous nous renforcerons sur une approche du pragmatiste américain, John Dewey, s’appuyant sur ses définitions concernant la notion de « problème public » et sur une analyse empirico-descriptive. On se focalisera sur l’analyse des articles provenant principalement du premier journal des Comores, Al-Watwan et des journaux français de gauche, ayant pour thème les « migrants » comoriens à Mayotte. Nous partirons d’un recueil composé d’articles du journal des Comores Al-Watwan et d’autres médias français notamment Médiapart et Libération.
Ce recueil renferme un éventail d’idées et de points de vues relatifs à ce sujet des « migrants » comoriens à Mayotte. Ces migrants sont la plupart le produit de la crise migratoire que traverse l’île de Mayotte depuis 1995, après l’élaboration d’un visa d’entrée dans l’île de Mayotte par la France. Le choix des articles de notre article se concentre sur l’année 2007- 2017.
Une période où le sujet des « migrants » comoriens à Mayotte a pris un ampleur avec l’arrivée au pouvoir du Parti socialiste, en France, jugé indulgent par les acteurs associatifs. Synonyme d’une mise à terme de la politique du « chiffre » consistant à expulser une grande partie d’« immigrés » mené par le régime du Président français Nicolas Sarkozy depuis 2007.
L’arrivée au pouvoir du Président Emmanuel Macron qui a qualifié par ironie ces comoriens de « poissons » n’a fait qu’augmenter la tension entre Moroni et Paris. C’est une période charnière. Le regard par les médias des « migrants » comoriens dans la sphère publique a eu un écho considérable précisément au sein des organismes internationaux de presse et des organismes internationaux de droits de l’homme. La part de la population de nationalité étrangère continue d’augmenter. Près d’un tiers (23 000 personnes) des 75000 étrangers recensés à Mayotte en 2007 y sont nés, selon l’INSEE.
Depuis l’élaboration du visa Balladur, les Comoriens des trois autres îles sont victimes des vagues d’humiliations. Indexés, poussés, ils ont quittés la misère des trois autres îles de l’archipel pour en vivre une toute autre : considérés comme étrangers dans leur propre pays,ils sont obligés à vivre clandestinement, le plus souvent séparés de leurs enfants par la volonté de la France, qui fait face à des lois internationales parce qu’elle est assurée aussi du silence complice de l’État comorien.
Tant que les frontières resteront fermées, les migrants comoriens vivrons dans l’angoisse et ils seront toujours la risée de la population mahoraise. La médiatisation de la question de Mayotte facilite la netteté publique de ce problème social. Le combat pour le droit des migrants et leur prise en charge vont-elles continuer sur cette direction ?
MOHAMED ALI Nachrat